Dominique Vuillemin

Tata Do,

Il s’agit d’un écrit mais j’ai la voix qui tremble… quelle hérésie ! Cette fin est bien trop insensée pour être accompagnée de mots qui ne le seraient pas, de toute façon.


Est-il possible d’admettre que notre dernier au revoir était en fait un adieu ? Comment cette réalité pourrait-elle un jour devenir acceptable ?

Tu m’as accueillie dans ton cœur comme si tu m’avais bercée depuis ma naissance. L’amour préexistait à notre rencontre, j’en suis certaine. Comment aurait-il été possible de créer un lien, un amour si fort autrement ? C’était une évidence rare finalement…

Si aujourd’hui tu emportes avec toi l’âme merveilleuse que tu étais, permets-moi de garder l’amour et les souvenirs intacts dans ce monde. Permets-moi de t’emmener avec moi pour toujours dans mon cœur, là où je ne connaîtrai jamais la tristesse infinie de te perdre. 


Je t’aime d’un amour incassable, celui qui passe à travers la mort et lui rit au nez. S’il est vrai que c’est la fin de quelque chose, ce ne sera pour autant pas celle de ce sentiment fort qui nous a portées jusqu’ici.

Tata Do, merci d’avoir été. Merci pour tout ce que tu m’as appris, tout ce que tu m’as donné. Je ne t’oublierai jamais.

Je prendrai soin de ton frérot, tu peux compter sur moi. Tu laisses un tel vide, pour lui, pour nous.

Cette fin sera ponctuée de larmes ce soir, mais je clôture cet écrit par nos mots habituels, ceux que nous avions chipés en secret à mon petit papa : «Je t’embrasse comme je t’aime.»

Ta "belle et gentille Nini-Bonheur"

PS : À défaut de tes bras au début de cette vie, ta douceur, elle, me bercera jusqu’à la fin.

On te témoigne tout notre soutien dans cette épreuve de la vie. Souviens toi des moments heureux pour t apporter un peu de réconfort. Serons toujours là pour toi.
Que ta maman repose en paix